59e Congrès de la Société Québécoise de Science Politique
25-27 mai 2022 à l’Université Concordia (Montréal, Québec)
Organisateur :
Etienne Schmitt, professeur adjoint en sciences politiques (LTA) à l’Université Concordia
Thème :
En définissant l’imaginaire collectif, Gérard Bouchard insiste à la fois sur sa dimension psychologique liée aux émotions qu’il transporte, et sur sa dimension instrumentale liée davantage aux processus qu’il génère. Les pandémies, mais également les conflits armés, les crises économiques, les crises environnementales ou les crises diplomatiques ont des répercussions sur les imaginaires nationaux, altérant conséquemment les représentations de soi et celles des autres. Traumatisantes à l’échelle du groupe, elles contribuent alors à réécrire le récit national, faisant y apparaître de nouvelles figures, de nouveaux mythes et donc légitimant et délégitimant certains énoncés.
Rien qu’en prenant l’année écoulée, les exemples de crises ne manquent pas. Ainsi, le Brexit a ravivé des tensions en Ireland du Nord sur la question frontalière. La guerre en Éthiopie a fait émerger plusieurs nationalismes minoritaires, à l’exemple du Tigrée. La pandémie de COVID-19 a largement été invoquée par les indépendantistes Kanaks quant à leur boycott du référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Ces exemples, provenant de contextes et de nature différents, tendent pourtant à démontrer que la crise – loin d’être extraordinaire – est une construction politique. Paraphrasant alors Clausewitz, Michel Dobry écrit sur ce point qu’il serait tentant de concevoir la crise politique comme « la continuation des rapports politiques par d’autres moyens », faut-il encore interroger ces moyens.
Dès lors, en quoi les crises participent à la construction des nationalismes ?
Pour répondre à cette question, plusieurs sujets sont envisageables :
- L’analyse des imaginaires nationaux.
- Les crises référendaires.
- Les conflits armés et les violences politiques.
- Les crises climatiques.
- Les effets de la COVID-19.
Les personnes intéressées par le thème du panel sont invitées à soumettre leur communication au plus tard le 15 avril 2022. Par une étude comparative ou sur un cas unique, elles observeront les changements consécutifs engendrés par les crises sur les imaginaires nationaux, avec une prédilection pour les nations minoritaires et/ou des peuples autochtones. Elles pourront explorer la thématique tant au niveau théorique qu’empirique, selon une approche qualitative, quantitative ou mixte. Le panel sera constitué sans préférence méthodologique ou disciplinaire.
Directives :
- Échéance : 15 avril 2022.
- Longueur : 250 mots maximum.
- Mentions obligatoires : les communications doivent comprendre le ou les prénom(s), nom(s), l’affiliation académique, l’adresse courriel et le titre de la communication.
Pour toutes questions et/ou pour soumettre votre communication, veuillez communiquer avec Etienne Schmitt (etienne.schmitt@concordia.ca).