Dans cet article, j’ai répondu à André Duschesne (La Presse) sur la guerre en Ukraine, prenant compte des représentations politiques et nationales des deux belligérants.
Extraits:
Parallèlement aux attaques, le président de la Russie, Vladimir Poutine, menait l’assaut sur le front politique en incitant les soldats ukrainiens à renverser le président Zelensky et à entamer des pourparlers avec lui. Surprenant ?
« Pas vraiment », répond Étienne Schmitt, professeur adjoint au département de science politique de l’Université Concordia et spécialiste des politiques européennes. « Dans nos sociétés occidentales, mis à part l’assaut du Capitole, il n’y a pas de violences politiques. Alors que, dans la tradition russe, cette violence politique existe. Des opposants politiques sont allés en prison [Alexeï Navalny en est le plus récent exemple]. Je ne suis donc pas surpris de voir Vladimir Poutine s’adresser directement à l’armée ukrainienne pour déloger le président actuel. »
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Étienne Schmitt a une réflexion semblable. « Quand les bolchéviques ont pris le pouvoir, une partie importante de la population ukrainienne était contre et s’est rebellée durant trois ans. Les Ukrainiens se sont dressés plusieurs fois contre Moscou. Même si les Russes gagnent sur le terrain, [les Ukrainiens] disent pouvoir résister pendant des semaines, des mois, des années. »
Par ailleurs Vladimir Poutine mène une véritable politique de désinformation depuis le début des combats, son opération militaire lancée sur le territoire ukrainien pour lutter contre le « génocide » qui serai orchestré par l’Ukraine dans l’Est du pays n’est qu’un tissu de mensonges pour prétexter son intervention. Au sein même de cette guerre des fausses informations circulent de la part des soldats russes comme le fait que l’armée ukrainienne aurait capitulé par exemple.
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